Les pros "bio" sont-ils un danger ?

En lisant cet article passionnant sur la vie du Dr. Norman Borlaug (prix Nobel de la Paix 1970, pour avoir sauvé de la famine plus d’un milliard d’êtres humains), je suis tombé sur cette vidéo. Un gros pas content et un petit muet. Le duo surprenant de présentateurs mis à part, le message de ce reportage me paraît intéressant. Laisser crever de faim des gens parce que, pour certains, il vaut mieux ça que de ne pas faire des cultures « bio », n’est-ce pas carrément criminel ? Surtout quand la plupart des pro-bio en question n’ont aucune idée de ce qu’ils racontent ? Mention spéciale au « Unless you and yours are starving, you need to shut the fuck up ! » de fin.

31 comments

  1. Pen et Teller sont excellents, ils sont super connus. Il ont une emission et un show, ils font un spectacle a Vegas et tout. A la longue c’est un peu saoulant parcequ’ils y vont pas avec le dos de la cuillere ou dans forcement la finesse, mais c’est toujours bien trouve et bien amene. Je conseille de matter plus de trucs venant d’eux meme en humour pur pas politise.

  2. Ouais, enfin bon, c’est comme les reportages bidons sur le réchauffement climatique, (the great global warming swindle je crois)….

    Que les OGM ne soient pas forcément mauvais, et puisse être une solution à la faim dans le monde, je veux bien. Mais faut pas déconner, Monsanto et consorts ne travaillent pas par grandeur d’âme mais pour l’argent. On produit déjà assez de bouffe pour toute la planète, le problème est uniquement une question de répartition. Le reportage passé sur Arte l’an dernier qui avait fait du bruit mettait en avant des paysans indiens qui ne pouvaient plus replanter car ils n’avaient pas les moyens d’acheter les graines à Monsanto…

  3. Nan mais en dehors de Monsanto, ya une vraie crainte de la chimie etc depuis les incidents de Tchernobyl, de la vache folle…
    On vise un retour (recul?) de la technologie…
    T’es déjà allé dans une boutique bio? On te vend plus chez des légumes et fruits moins jolies, moins gros, moins parfait.
    De plus, sans engrais, imagine les chutes des productions agricoles…
    Il y a même des risques sanitaires avec le bio, des substances aussi cancérigènes etc.

  4. Le problème est bien plus complexe que ça.
    Les engrais et autre additifs chimiques ont permis de multiplier par 4 les rendements durant les 3 dernières décennies. Les GROS problèmes que ça pose sont de trois natures :
    * appauvrissement des sols : à terme ils deviennent stériles,
    * appauvrissement des cultures et de la biodiversité : monoculture, produit avec une qualité nutritive moindre
    * danger pour la santé des agriculteurs et des consommateurs.

    Je n’approfondis pas ici mais ceux qui sont intéressés peuvent aller voir ce dvd : http://www.cerimes.education.fr/...

    Le problème est bien exposé et vraiment non caricatural.

  5. Comme le dit jojo c’est une problème de répartition de la richesse. Les industries de l’agro alimentaire se font un plaisir de descendre ceux qui leur disent non de façons parfois extrêmement maladroite en essayant de passer pour les gentils de service. La réalité c’est que nous n’avons aucun recul sur les risques à long terme de toutes ces nouvelles expériences d’apprentis sorciers de la génétique et surtout, ces expérimentations ont un but purement mercantile. La soif d’argent est encore une foi ce qui nous met dedans. Les milliardaires (personnes physiques et morales) de la planète accumulent 40 000 milliards de dollars par an alors qu’il faudrait 800 milliards de dollars sur 10 ans pour enrayer la faim dans le monde et remettre les pays les plus atteints sur la bonne voie. Une question de répartition des richesses (y compris naturelles bien entendu)… une belle hypocrisie ambiante que de dire qu’un riz qui pousse n’importe où (vendu a prix d’ami et garanti sans risque par des scientifiques grassement payés pour abonder dans le bon sens tant que rien ne peut être prouvé) va sauver la planète quand la production et la distribution sont soumises aux spéculateurs comme c’est le cas depuis que les mêmes qui ont contribué a la crise économique actuelle se sont rués sur les marchés de matières premières.

  6. Un bel appeau à troll, ça. Reportage partial, se servant d’un problème bien réel et de l’aura d’une personne exceptionnelle pour pousser en avant une vision de l’agriculture mondiale totalement inféodée à des corporations qui se contrefoutent du bien être de l’humanité, mais pas de leurs brevets de bio-ingénierie.

    Quelques pistes de réflexion sur ce reportage :

    – Amalgame entre OGM/non-OGM et Culture bio, comme si il n’y avait pas moyen de faire une agriculture non-bio qui n’utilise pas les OGM.

    – Les exaltés de Greenpeace affirment qu’il y a des gènes animaux dans certains produits bio, et se trompent : c’est vrai, il n’y a pas de gène animal. Il y a des gènes de bactéries, qui sont hors du règne animal. Hors du règne végétal aussi, notez.

    – Les produits sont contrôlés aux USA avant commercialisation. C’est vrai, mais comme les administrations US utilisent le principe d’"Equivalence en substance" (fr.wikipedia.org/wiki/%C3… il y a comme un problème.

    – Le reportage entier part du principe qu’il n’y a pas d’alternative : on est pour ou contre. On sauve le monde avec les cultures intensives OGM, l’utilisation massive d’herbicides totaux (à ce propos : http://www.futura-sciences.com/f... )et l’utilisation de semences brevetées… ou bien on est un rêveur béat et égoîste et même, selon le reportage, raciste.

    Personnellement, je ne pense pas que ce sera par l’appauvrissement de la biodiversité, l’asservissement des cultivateurs aux industriels, l’empoisonnement des sols, et l’uniformisation des méthodes de culture qu’on reglera le problème.

    Le véritable problème de famine résulte d’une part dans l’instabilité des régions d’un point de vue géopolitique ou de leur pollution (par des mines, …) qui anéantit le secteur agricole, et d’autre part dans la désertification.

    Sur ce dernier point, on pourrait penser que l’utilisation d’OGM pourrait apporter des éléments de solution, mais en pratique d’après mes lectures, on constate que les industriels ne s’orientent pas vraiment dans cette direction. On assiste plutôt une poussée des rendements (via résistance aux herbicides), dans des zones non désertiques. D’où exportations à bas prix vers d’autres contrées. Par ex, riz Thai et US vers Afrique. Du coup ce riz fait concurrence aux céréales locales -> les agriculteurs perdent leurs revenus -> exode rural -> pauvreté et désertification. Et lorsque les prix augmentent (2008) -> émeutes.

    Ce que j’écris est très schématique, assez partial et probablement partiellement inexact, car je ne suis pas un spécialiste, mais juste curieux de ces questions. Mais c’est au moins un contrepoint au reportage ci-dessus !

  7. Qat, aux Etats Unis, ils font pas la différence totu court entre anti Ogm et pro Bio, d’ailleurs en Europe c’est presque le cas, sauf en France où le mouvement anti OGM est très fort

  8. "Laisser crever de faim des gens parce que, pour certains, il vaut mieux ça que de ne pas faire des cultures "bio", n’est-ce pas carrément criminel ?"
    Énorme le raccourci. Et vendre chaque année à des peuples affamés des semences à obsolescence programmée, ou qui nécessitent des produits supplémentaires, ce n’est pas carrément criminel?

    C’est sûr que les vidéos chocs, courtes, sans preuves à la clef sont plus efficace que les études et les documentaires longs et travaillés.

    Je vous conseille fortement de voir "Le monde selon Monsanto" :
    http://www.arte.tv/fr/Comprendre...

    D’accord, c’est surtout orienté Monsanto. Mais vous y découvrirez par exemple que les organismes cités dans la vidéo, qui soit disant réalisent les tests prouvant que les OGM sont inoffensifs, sont contrôlés par des personnalités du monde OGM. On est donc un peu dubitatif sur la véracité de leurs études… (très contestable d’ailleurs dans leurs méthodes de test)

    On peut sûrement améliorer nos moyens de production. J’en suis persuader. Mais que l’on soit obligé de passer tout de suite par les OGM pour ça, j’en doute. On doit pourvoir agir sur d’autres paramètres en attendant de valider les recherches entreprises sur les OGM.

  9. Grincheux> les recherches pour l’évaluation des risques sur l’environnement en sont à leurs balbutiements.
    Les principaux risques sont ceux pesant sur la biodiversité : raréfaction et extinction d’espèces, ainsi que risque d’apparitions de "supermauvaises herbes" portant un ou deux transgènes hérité(s) par hybridation avec les plantes cultivées. Le dernier cas implique un risque énorme de bouleversement du fonctionnement des écosystèmes.

    Pour avoir fait une synthèse de la littérature scientifique sur les conséquences liées aux flux de transgènes du colza, je peux certifier que les risques pour l’environnement sont réels en Europe.

    Cependant, la prise de décision Européenne ne se base que sur les risques liés à la coexistence des filières, c’est-à-dire qu’il ne faut pas que l’on retrouve plus de 0,9% de plants GM dans un champ conventionnel (i.e. non OGM, bio compris sans distinction).
    Pour l’environnement ? Eh bien il y a une so-called clause de sauvegarde, qui ne sera appliquée que si un risque réel est avéré.
    Autrement dit, on appliquera la clause de sauvegarde seulement après avoir vérifié à grande échelle les risques mis en évidence par les scientifiques depuis 15-20 ans.

    Par ailleurs, si vous lisez des ouvrages sur les plantes transgéniques, même rédigés par des chercheurs, vous pouvez trouvez des propos affligeants. Par exemple, dans le livre "Plantes transgéniques : faits et enjeux", de 2004, on s’aperçoit que le seuil de coexistence entre cultures OGM et non OGM est discuté en termes de "produits qui vont disparaitre".
    C’est-à-dire que ces gens qui veulent implanter les OGM sont très bien au courant qu’ils vont faire disparaître un certain nombre de produits et de petits producteurs, car ces derniers auront inévitablement des OGM dans leurs récoltes au delà du seuil légal.
    C’est ce qui est arrivé au Canada, où la majorité des agriculteurs BIO a déserté la province du Saskatchewan (cf. compte rendu de plainte déposée au centre judiciaire de Saskatoon, Saskatchewan, 2002)

  10. <I>Mention spéciale au "Unless you and yours are starving, you need to shut the fuck up !" de fin.</I>

    Pourquoi "mention spéciale" ? Parce que c’est typiquement le genre de phrase creuse qui sert à rien ?
    Ouaip :)

    L’argument "tant que t’es pas concerné, t’as rien à dire" sert généralement à camoufler d’énormes conneries et raccourcis.

    C’est clairement le cas ici.

    Maintenant d’après ce que dit Glop, les types sont plus des humoristes qu’autre chose. Donc c’est sans doute à prendre au second degré.

  11. C’est marrant, vous parlez de biodiversité et tout le toutim (ainsi que le fait qu’on ne touche pas aux créations de dieu…ahem) alors que ça fait juste des siècles qu’on fait un peu n’importe quoi en faisant des sélections et en croisant les espèces… Là on a juste un peu accéléré le processus. Pourquoi attendre 10 générations (de la plante hein) pour produire du maïs qui résiste à la sécheresse alors qu’il suffit de tripatouiller un peu son adn pour obtenir un résultat 100 fois plus rapide?

  12. @Glasofruix : AUCUN OGM actuellement commercialisé dans le monde ne permet d’avoir des plantes qui résistent mieux à la séchèresse. Les plantes sélectionnées en fonction de la region le sont par des voies "naturelles" de sélection. Celles qui poussent le mieux sont conservées pas les autres.
    Le problème avec les OGM Monsanto par exemple c’est qu’ils vendent le même sur toute la planète : c’est celui qui résiste à leur herbicide, qui contient un insecticide et qui est le plus apte à manger les nitrates des engrais chimiques.
    Avec une sélection raisonnée des plantes en fonction du climat du lieu on a une biodiversité puisqu’on aura une espèce différente pour chaque région : allez voir le documentaire "Cultivons la Terre" http://www.dailymotion.com/video...

  13. A propos de ce genre de choses, une "petite anecdote" racontée par une apicultrice dont on avait visité la ferme avec des enfants que j’accompagnais en tant qu’anim:
    Durant un été il y a maintenant 3-4 ans ils ont eu le malheur de placer leur ruches à côté de champs sur lesquels avait été répandu des pesticides. 50% des abeilles n’ont pas passé l’été.
    Maintenant ils placent mieux leur ruches… Mais les abeilles ne sont pas pour autant mieux loties avec des années de plus en plus pluvieuses qui empêchent les abeilles de butiner et donc de produire du miel, ce qui oblige les apiculteurs à ne plus récolter le miel pour qu’elles puissent survivre à l’hiver (mais cela n’est pas le même débat.)
    L’apicultrice me racontait aussi les difficultés pour eux de lutter contre les agriculteurs qui épandent leur pesticides (et pourtant j’habite en Auvergne, région plutôt orientée bio) et leur pessimisme pour l’avenir.
    Comme aurait dit Einstein " Si l’abeille venait à disparaitre, l’espèce humaine n’aurait que quatre années à vivre" En effet l’abeille, il ne faut pas l’oublier, contribue grandement à la pollinisation des fleurs (certaines espèces sont entièrement dépendantes de cet insecte) et sa disparition aurait des effets désastreux.
    Tout cela pour dire que le débat bio/non-bio n’affecte pas seulement la production des légumes et l’alimentation du genre humain mais aussi tout un écosystème de plus en plus mal en point.

  14. > Glasofruix "C’est marrant, vous parlez de biodiversité et tout le toutim (ainsi que le fait qu’on ne touche pas aux créations de dieu…ahem)" alors que ça fait juste des siècles qu’on fait un peu n’importe quoi en faisant des sélections et en croisant les espèces…

    Nan nan nan. Tu soulèves trois problèmes différents, qui sont liés.

    D’une part il y a la perte de diversité dans les espèces cultivées. Depuis l’industrialisation de l’agriculture, c’est un fait, les espèces indigènes ou anciennes tendent à disparaitre au profit d’espèces développées pour obtenir certaines caractéristiques (homogénéité, goût, précocité, tenue après récolte (qui permet l’exportation, le transport, …)… C’est un problème en soi et la réponse se trouve dans le soutien à des productions locales, dans le fait de planter, dans son propre jardin, des espèce indigènes… A ce titre les OGM ne sont qu’un exemple flagrant de cette uniformisation, puisqu’il n’existe qu’un nombre très limité d’espèces OGM, brevetées, qui devraient être déployées sur toute la surface du globe.

    D’autre part, il y a la perte de diversité ‘collatérale’ liée à l’utilisation d’herbicides et pesticides. Dans l’agriculture conventionnelle (non bio), les la faune et la flore ne sont pas à la fête. Avec l’utilisation d’herbicides totaux, les OGM poussent le bouchon encore plus loin.

    Enfin, il y a la question des manipulations et hybridations qui ont lieu depuis des millénaires, et qu’on a juste accélérées. Deux choses à ce propos :
    1. On manipule à un tout autre niveau. Les bactéries (procaryotes) et le reste (eucaryotes) font chambre à part depuis 3 milliards d’années. C’est un peu différent du fait de faire copuler une orange et un citron, pour voir…
    2. La vitesse du processus est aussi au coeur du problème : si l’évolution est une sorte de compétition, et qu’un des concurrent est boosté 100x, c’est carrément cheaté. La différence entre une caresse, une légère tape et un pain dans la gueule est aussi une question de vitesse du processus.

  15. "Les bactéries (procaryotes) et le reste (eucaryotes) font chambre à part depuis 3 milliards d’années."

    Euh… Non. Pas du tout.
    La transgénèse est un processus naturel qui est utilisé par de nombreuses bactéries pour que leur hôtes produisent des substances nécéssaire à leur survie.
    Les virus permettent une transmission de gènes entre les espèces.

    C’est certain que l’entreprise Monsanto est lex luthoresque mais il me semble douteux de rejeter une technologie entière qui peut potentiellement sauver des vies.

    Bien sûr on ne peut pas prédire ce qui va se passer avec les OGM (en tout cas pas encore et de toutes façons on ne peut jamais être complètement sûr) mais vous savez quoi ? C’est comme tout.
    Y a pas moyen de savoir quoi que ce soit de façon certaine à part le "je pense donc je suis". Quelle est la solution ? L’immobilisme ? Il me semble que c’est mal parti alors soit on recule et à ce moment là pourquoi s’arrêter ? aucune époque n’a pas eu d’empreinte de l’homme depuis l’age des cavernes.

    Ou alors on se prend en main et on avance en espérant qu’on trouvera des solutions en chemin.

  16. @Scargo : Les OGM en plein champ n’ont JAMAIS eu pour but de sauver des vies. Les seuls OGM aujourd’hui autorisé à la commercialisation en Europe ne servent PAS DU TOUT à sauver des vies ni à une quelconque oeuvre humaniste.

    Si pour avancer et progresser tu crois qu’il faut détruire ton environnement ou prendre le risque de le détruire je pense qu’il faut repenser ce système de "progrès".

  17. Huhu ca me rappelle des engueulades avec ma mère tout ça.

    Le problème est complexe, et c’est pas les arguments à 2 balles des 2 camps qui vont le faire avancer.

    Sans l’ancetre de la recherche sur les OGM, ca ferait longtemps que l’inde aurait crevé de faim à cause du blé.

    Personellement je ne suis pas vraiment contre les OGM, mais le publi reportage GE est quand meme dur à avaler aussi. Ces boites n’ont clairement pas le bien être des gens en tête, mais si leurs profits peuvent faire avancer le monde tant mieux.

    Par contre quand on les voit faire des procès aux agriculteurs US qui ont eu l’outrecuidance de replanter leurs semances d’una nnée sur l’autre, j’ai envie de les tapper.

  18. @Picsou Le coup des fruits/légumes bio plus chers c’est du n’importe quoi. Compare ce qui est comparable.

    Par exemple, dans mon quartier, j’ai accès à un magasin Biocoop, un Franprix, une épicerie ouverte tard le soir, et un primeur.

    Les tomates cerises chez Biocoop sont moins chères que chez les trois autres, et plus mures. Je suis sûr qu’elle sont sans doute moins chères chez Auchan et Carrouf mais:
    1. Auchan et Carrouf ne sont pas aussi accessibles que Biocoop (il faudrait que je passe le périf)… mon temps et mon essence valent des sous aussi, thank you very much.
    2. Auchan et Carrouf, de par leur surface de vente, on un pouvoir déséquilibré vis à vis des producteurs (et on sait comment ça va se terminer).

    (et je n’ai pas de Lidl dans mon quartier, malheureusement)

    La vraie différence de prix entre bio et non-bio, on la voit sur les marchés. Mais là encore il faut comparer ce qui est comparable, et ne pas regarder la différence de prix entre 500g de clémentines corses bio et 500g de clémentines espagnoles (que je trouve immondes au gout).

    Concernant la forme des fruits et légumes, il faut pas exagérer. C’est pour manger ou pour regarder? Si c’est pour regarder tu peux acheter des faux fruits en plastique moins cher.

  19. Le clip est navrant de contre-vérité. Sans doute commandité par Monsanto, comme infomercial. Mais c’est tellement tendance de se moquer des bobos bios.

    Pour info, aucun OGM ne permet aujourd’hui de réellement augmenter les rendements des plantations. Les OGM Monsanto sont conçus pour améliorer le fonctionnement des pesticides chimiques Monsanto.

    Monsanto propose des féculents et céréales génétiquement modifiés pour mieux résister à ses propres herbicides et pesticides. Ces mêmes herbicides et pesticides dont les effets néfastes ne sont pas forcément bien connus à leur commercialisation (cf. les récentes interdictions de pesticides Monsanto par la commission européenne, pour certains après des dizaines d’années d’utilisation).

    En France, les essais en plein champ des agriculteurs pro-OGM ne sont pas nécessaires pour valider les OGM, et pourtant ils continuent à les effectuer au risque de disséminer le produit dans les champs voisins (qui perdraient alors le label bio s’ils en ont un). Une façon pour Monsanto d’augmenter de force le nombre de champs OGM de fait, et donc le marché de ses pesticides…

    Outre que l’agriculture bio démontre depuis plus de 30 ans qu’il est possible de produire sans pesticide chimique et ce en conservant des sols capables de nourrir les générations futures (contrairement à l’agriculture intensive), il faut remarquer que les OGM Monsanto ne concerne que des applications pour les pays riches.

    Les bénéfices des OGM pour l’Afrique et les pays qui connaissent de graves problèmes de faim sont au mieux totalement hypothétiques, au pire un syllogisme cynique. Une étude de l’ONU en 2005 avait listé les solutions pour vaincre la faim dans le monde et résoudre la pauvreté. Les 195 milliards de dollars demandés aux pays riches à l’horizon 2015 pour remplir cette objectif sont à comparer aux dépenses des pays riches pour sauver les banques d’investissement. On ne parle pas d’argent pour développer la production agricole, non. Les experts s’accordent à dire que le problème n’est pas la disponibilité de la nourriture. C’est beaucoup plus simple: les pauvres ne sont pas assez riches pour acheter la nourriture disponible.

  20. Choqué. Vraiment énervé. Ca me donne vraiment envie de vomir. Quand on pense à tous les paysans qui crèvent la dalle à cause du système économique mis en place par les distributeurs OGM…
    Non seulement ca ne permet pas d’éliminer la faim dans le monde, mais bien au contraire ca créé de la pauvreté et donc de la faim dans le monde…
    Et je ne parle meme pas des conséquences écologiques…

    Tu trouves toujours le message "intéressant" Caf ? Tu ferais mieux d’éditer ton post pour celui qui regarde la vidéo sans trop se poser de questions. Ou alors tu participes à cette propagande.

  21. Pour le prix du bio comparé au normal, comme mes tomates cerises dans mon quartier risquent de ne pas convaincre les plus réfractaires (ou objectifs ;)), je citerais l’exemple sur le Net:

    – Tomates Cerises Origine Espagne 250 g
    Catégorie 1: 1,99 € chez Telemarket.fr

    – Tomates Cerises Bio 1 Barquette de 250Gr Origine Italie 250 g: 1,90 € chez Natoora.fr

    C.Q.F.D.

  22. Je suis très client du Bullshit de Penn and Teller dont ceci est extrait mais ils se plantent parfois dans les grandes largeurs. Ils avaient fait un épisode dans la saison 1 sur le réchauffement climatique dont l’histoire a prouvé depuis qu’ils étaient complètement à côté de la plaque.
    Sur la bouffe bio, ils négligent le côté santé publique et retombées environnementales de l’agriculture intensive, mais ont juste sur le fait que en l’étact actual de la technique, le bio n’est pas soutenable à l’échelle de la planète. Et sur le fait que pour la majorité des humains, manger est plus urgent et vital que manger bien. C’est un luxe de même se poser la question de manger bio.

  23. Le Bio n’est pas soutenable à l’échelle de la planète? Ce n’est pas prendre le problème dans bon sens selon moi. La planète n’est pas un bien, nous sommes juste "locataires". Il faut s’adapter à cette planète et non tenter de la contrôler. Je veux pas faire les donneurs de leçon et je suis d’accord que c’est du luxe de ce poser ce genre de question, mais c’est un luxe nécessaire car avec une population planétaire en constante croissance (croissance économique oblige) il faut bien cerner les origines du problème.

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