La mort du petit commerce

Un article intéressant chez Gamasutra sur la distribution des jeux vidéo. Même si ça se passe aux US, je pense que les parallèles chez nous sont nombreux. Du reste, j’en profite pour regretter la fermeture des 3 magasins de JV de Levallois en 2 ans. Les causes sont encore plus variées, mais pour avoir discuté avec un des gérants, les points communs sont tristement classiques, avec en tête de liste la livraison prioritaire des grosses enseignes sur des produits attendus et en approvisionnement difficile. Pas facile de survivre à un Noël sans Nintendogs ou DS en stock, alors que 10 personnes passent demander tous les jours. Et bonjour la frustration pour le commerçant…
:-/

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17 comments

  1. "Take a $400 console; we only make $5 on the sale—that is a .01% gross margin (note the decimal point)." … ah ouais, quand même… outch !

    Ceci dit, je farfouille souvent dans les "petits" commerces de DVD, CD, bidules qui font aussi un peu de JV pour voir si je peux dénicher des trucs à prix sympa et je suis souvent surpris du peu de suivi des prix. Je m’explique : on dirait qu’une fois un jeu étiqueté et mis en rayon, y’a plus personne qui va s’occuper du classement et de l’adaptation des prix en fonction de l’âge du truc.

    Résultat, y’a plein de magasins où on trouve des jeux qui prennent la poussière, toujours étiquetés à 50 euros alors qu’ils sont sortis y’a deux ans ou plus. Et parfois on trouve dans le même rayon les mêmes jeux en réédition budget au quart du prix. Même dans des rayons relativement petits, où on a tout passé en revue en moins de cinq minutes. Ca me laisse perplexe.

  2. en même temps, entre la vente online et le contenu qui s’achète de plus en plus via des plateformes genre Steam, on peut se demander l’intérêt des magasins de jeux vidéos.

    en tout cas, me concernant je crois que je n’ai pas acheté de jeux dans ce genre d’enseigne depuis des années
    les conseils on les a via les tests sur le net et/ou dans les magazines, le vendeur pour un jeu vidéo, je me suis toujours demandé à quoi il servait…

  3. L’article parle de prix fixés par l’industrie. C’est pareil en France? Il me semblait que c’était exclusivement réservé aux livres.

  4. @Jeep: c’est pareil pour les instruments de musique en France aussi, et sans doute plein d’autres produits pour lesquels nous l’ignorons.

  5. Pas oublier qu’aux States les prix brick&mortar sont en moyenne 5% plus chers que les prix mail-order et online, à cause de l’absence de TVA sur l’achat à distance.

  6. Bvd Voltaire ? Je te predis dans 10ans que des magasins de textiles chinois à la place :P Je rigole à peine, tous les magasins sont rachetés par l’industrile textiles chinoises dans le coin.

    Sinon, en 5/6 ans, j’ai toujours vu le meme nombre de magasin dans le coin. Pas plus ni moins. Ils ont l’avantage de fermer les yeux sur certaines pratiques (puces/etc…) et surtout sont spécialisés dans les imports jap ou us ce qui leur donne une petite niche ou ils se refugient. C’est tres tourné Japan avec Konci (pas de polémique svp) et manga distrib dans le coin. Pas d’inquietude pour eux donc, ils sont hors norme.

    Je m’inquieterais plus pour les petits magasins de jeux videos banlieusards comme ceux donné en exemple ceux à Levalois.

  7. Drealmer > Je suis un petit commercant, j’achete mes jeux 40/50euros au grossiste. Vais je perdre 10/20 euros en baissant mes prix à 30euros apres 1 an ou bien est ce que j’attends qu’un pige… client me le prenne au prix acheté ? De plus, vendre à perte est interdit par la loi et je ne suis pas sur que la depreciation soit pris en compte…

  8. Bah le boulevard Voltaire, c’était déjà le Rdv de la fine fleur de la demoscene Amiga il y a …15 ans… (oula, ça rajeunit pas ça…). Donc je me fais pas de bile pour ceux qui ont su s’adapter aux loopings du marché depuis tout ce temps… ils resisteront au péril jaune ;)
    Donjohn > A.M.I.E ça existe plus j’imagine ?

  9. Je suis entièrement d’accord avec DonJohn puisque je tenais moi-même un commerce de vente/dépannage et assemblage PC et les grandes lignes sont les mêmes.
    Ce sont d’abord les grosses enseignes qui priment, les prix grossistes ne sont pas les mêmes (j’achetais des produits plus chers que ceux vendus par mes concurrents sur Internet ou dans la même ville)…
    La marge est ultra faible, à laquelle tu déduis un peu plus de 50% de charge…et si en plus tu n’as plus la primeur des grosses nouveautés, c’est mal barré pour toi (j’ai un pôte qui vient de mettre la clé sous la porte). Tu est donc condamner à vendre de grosses quantités et c’est en grosse partie pour cette raison que nombre de revendeurs de jeux vidéo se sont mis à l’occasion pour espérer gagner quelques deniers.

    Et pour finir, quand tu vois qu’en général les grosses enseignes sont des grosses quiches question renseignement ou convivialité (côté peits revendeurs, il y en a malheureusement aussi), il y a de quoi être super en colère de voir des petits revendeurs sympathiques et passionnés disparaître.

    >Ghadzoeux
    Concernant Steam, l’intérêt est plus que limité d’après moi compte tenu que leur catalogue est assez maigre, voire ringuard (il y a combien de titres ? Et combien de bons titres ?).
    Le seul intérêt d’une telle plateforme reste pour les résidents Outre mer qui sont obligés de payer 70/80 euros pour un jeu à cause des frais de port.

    "les conseils on les a via les tests sur le net et/ou dans les magazines", c’est vrai pour les passionnés et encore, les tests de qualité ne courent pas les rues. Tu as quoi de sérieux sur papier ? A mons avis il n’y a guère que Canard PC et Joystick côté PC où en plus de lire des informations objectives, tu te marres. Le reste c’est du flan destinée le plus souvent à ne pas froisser les éditeurs, ou encore pour leur faire plaisir.
    Côté Online, je trouve qu’il n’y a guère que GameKult qui sort du lot.
    Et pour tous ceux qui n’y connaissent rien, mais qui souhaitent des renseignements pour offrir des jeux (ce sont de parfaits pigeons pour les grandes enseignes et je peux te garantir qu’il ne s’est pas passé une fois durant les fêtes de fin d’année 2006 où je n’ai pas eu des envies de meurtre sur les vendeurs racontant n’importe quoi à des gens qui n’y connaissaient rien), tu en fais quoi ?

  10. ² elfedac:
    bah sur Steam, ils ont quand même, entre autres et de mémoire uniquement, Medieval 2 : Total War, Dark Messiah of M&M, qui constituent à eux-seuls un intérêt certain (j’ai d’ailleurs acheté DMoM&M via Steam)

    ensuite je plussoie simplement quant aux magazines papier que tu cites, ce sont à mon sens les deux seuls valables, et effectivement Gamekult qui ne semble pas vendu aux éditeurs et qui soit suffisamment exhaustif et sérieux.

    alors effectivement pour tous les autres, qui ne lisent aucun de ces trois-là, bah je leur souhaite bonne chance :p
    plus sérieusement, ils iront acheter leurs EA tout pourris, suite de suite de suite, formatés à mort, avec une interface console parce que vous comprenez nous on développe d’abord pour la X-Bii 3 et le monde sera englouti dans un raz-de-marée de bouse au-dessus duquel seuls les élites qui jouent aux jeux nécessitant un manuel de 700 pages et une greffe de poulpe à chaque main surnageront

  11. Disons qu’après tout, c’est une question de goût.
    Personnellement, je préfère posséder physiquement mes jeux (une petite bibliothèque rempli de bons jeux, c’est quand même sympa. Sauf pour la poussière :D) et bénéficier d’un contact sympathique auprès des petits revendeurs en discutant des tendances jeux, de l’actualité, de ses difficultés ou attentes, ou de certains titres, et j’en passe.
    Ce que je n’aime pas chez Steam, c’est de devoir faire un backup des jeux sur un disque dur externe ou sur des DVD réinsciptibles à chaque mises à jour majeures (et j’en ai quelques uns). Tout cela pour éviter de devoir tout retéléchargé et paramétrer en cas de réinstall de Windows, voilà tout ;)

  12. entièrement d’accord et d’ailleurs je n’ai cédé à l’achat sous Steam que pour des jeux sur lesquels j’avais soit des réserves, soit la ferme certitude qu’ils n’auraient pour moi qu’une rejouabilité négligeable. ce qui est le cas de jeux Valve (hl² et consorts) et de DMoM&M

    en fait l’achat sous Steam est aussi une façon de répondre à une impulsion d’achat forte au moment précis où cette impulsion se présente, par rapport au fait de prendre sa caisse, se garer, se rendre au magasin, prendre la boîte dans les mains, partir tête baissée vers la caisse, s’arrêter en chemin, revenir sur ses pas, reposer la boîte dans les rayons, prendre un air contrarié, reprendre la boîte, etc…

    pour DMoM&M, j’étais à chaud après la lecture d’un test, d’avis de proches du net, et j’ai vu l’annonce de la mise en vente sous Steam. ensuite vu le gain opéré grâce à l’avantageux change €/U$, la décision a été vite prise. j’ai lancé le d/l avant de partir reprendre ma classe à 13h30, quand je suis rentré après la sortie à 16h30, le jeu était téléchargé et près à jouer.
    les avantages sont nombreux et assez évidents, non?

    par contre le côté chiant de la réinstall nécessaire en cas de négligence de backup est bien pénible je te l’accorde, mais sincèrement avec les débits qu’on a aujourd’hui, à moins de vouloir jouer dans la seconde, si on peut un tant soit peu planifier sa session de jeu, c’est quand même assez rapide.

    maintenant mon expérience personnelle des vendeurs de jeux vidéos étant plutôt du genre nulle (dans 95% des cas, j’en savais plus que le vendeur sur les jeux…)

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