Varions les plaisirs, halte à la …

Varions les plaisirs, halte à la mono maniaquerie des jeux vidéo. Il existe une forme d’amusement accessible à tous, qui abolit les différences entre les classes et qui éveille l’esprit à toutes formes de sensations nouvelles : haine, colère, douleur, frustration, satisfaction du travail accompli à défaut d’être bien fait. Vous aussi, découvrez l’émerveillement de construire un meuble bancal avec des bouts de bois pourris. Depuis 1956, un tortionnaire suédois se délecte des souffrances des millions de crétins qui viennent transpirer dans ses magasins. Et qui selon le syndrome bien connu de Stockholm reviennent prendre leur dose d’humiliation à la première occasion. Tout est étudié pour vous rappeler que vous ne méritez pas d’avoir un intérieur décent : le magasin ne livre pas une bonne moitié des articles proposés, dont la taille vous suggère fortement de louer un 38 tonnes, et généralement il manque 1 cm à celui que vous préférez pour accueillir votre home cinéma hors de prix. La fourberie suédoise étant sans limite, une variante consiste à vous faire découvrir LE produit qu’il vous faut. Le vendeur le plus proche vous informera qu’il est malheureusement épuisé. Pour toujours. Le meurtre du colporteur de mauvaise nouvelle n’avance à rien, rester calme est une priorité. Pour rire, ce farceur peut cependant vous faire ramener l’article chez vous. Au déballage, on s’amuse toujours follement à admirer cette teinte ignoble qu’on pensait avoir pris soin d’éviter. Si vous entendez rire le vendeur à ce moment là, prenez vos cachets, il est temps. Vos nerfs commencent à lâcher, c’est logique. Massacrer l’abruti qui vous a fait transporter ce fatras de 40 Kg pour rien ne sert toujours à rien. En revanche, n’importe quel jury devrait comprendre et vous acquitter. Non, vraiment, j’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas. Dans un monde avec Ikea, qui a besoin de jeux vidéo ?

J’en aurais bien fait un édito pour Joy mais bon, c’est quand même pas la place de ce texte. Surtout que depuis, je serais presque réconcilié avec la marque…

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