8 comments

  1. Très beau message et qui a tendance à prouver un truc à propos des inventeurs et plus précisément des esthètes (c’est un peu ce qu’était Steve Jobs après tout, les produits Apple, c’est surtout un produit X esthétisé et sublimé) : le marginal d’hier est le mainstream de demain.
    Quand on pense à Apple en 2011 et qu’on ne regarde que les côtés négatifs, on a « mainstream », « fermé » et « con-sommateur-mouton ». A l’époque de cette pub, c’était « Apple, c’est Bob Dylan et John Lennon en version informatique ». Mais si on regarde l’évolution des goûts et des tendances esthétiques, on remarque (c’est pas moi qui le dis, c’est Kandisky) que le génie a toujours de l’avance sur le « peuple », qui criera au génie bien après coup. Suffit de regarder la littérature pour s’en convaincre : nos « grands » auteurs français, à part exception style Hugo, n’étaient pas du tout les plus appréciés et les plus lus. Un Baudelaire, un Flaubert, un Stendhal… ce ne sont que des gens redécouverts bien après, quand leur nouveauté n’était plus si nouvelle. Le dernier des compères savait pertinemment que sa Chartreuse ne serait pas comprise avant quelques décennies… et ce fut exactement le cas : il y eut une période de 30 à 60 ans avant que les oeuvres ne puissent être appréciées à leur juste valeur et devenir des « best-sellers ».
    On retrouve la même temporalité avec Apple, dans le domaine de l’informatique, si on prend en compte le retour de Jobs dans l’entreprise dans les années 70 comme le véritable « coup de génie ». Marginal et incompris à l’époque, mainstream et presque entré dans la culture contemporaine aujourd’hui. M’étonnerait pas qu’on parle d’Apple dans les manuels d’histoire pour illustrer l’ère de la « néo-communication ».

    Et c’est un des traits de Jobs qui a encore été peu reconnu, on lui prête souvent des inventions dont il n’est pas l’auteur ; personnellement, je le vois plus comme un esthète des années 70 qui a très logiquement son heure de gloire dans les années 2000 – 2010. Bref, ce n’est qu’une ouverture de réflexion et c’est évidemment incomplet, mais le contraste entre « Apple back then » et « Apple now » ajouté à la lecture de plusieurs articles depuis la mort de Jobs me font penser qu’on se gourre quand on condamne un culte de la personnalité ou un milliardaire de plus qui s’en va de la terre. Je crois qu’il y a de l’artiste (ou du magicien ?) dans le personnage et c’est aussi et surtout pour ça qu’on lui rend hommage.

  2. Pfiou .. très touchante effectivement :/

    Je suis assez d’accord avec toi LordK sur de nombreux points ! C’est le new york times qui avait titré un de ses articles sur le net  » Designer first, CEO second » et c’est vraiment ça. Y’a véritablement une notion de « design thinking » derrière, plus encore que du marketing pur – Au risque de me prendre un mur de feu par certains, bien sur qu’apple était parfaitement markété, mais ils ont deja créer leur marketing « à la apple » et de plus, on ne créer pas des produits pareils qu’à travers des études ou des focus group … «  »It’s really hard to design products by focus groups. A lot of times, people don’t know what they want until you show it to them. »
    – Steve jobs – BusinessWeek, May 25 1998

    Bref oui, c’est un « artiste » devenu C.E.O. manager en ayant fait un gros « fuck off » aux méthodes classiques ..

    Allez je me rematte la vidéo un coup

    P.S – Il est où ton papier plus perso sur Steve Caf ? :)

  3. C’est sûrement ma pub préférée et il n’y a pas de doute que Steve était un visionnaire.

    Mais j’ai quand même l’impression qu’on en fait un peu des masses.

    J’aime beaucoup cet article : http://www.nytimes.com/2011/10/06/opinion/jobs-looked-to-the-future.html?_r=1&src=tp

    qui dit en somme que si Steve Jobs était bel et bien génial et qu’il a révolutionné le monde de la tech, il n’a pas vraiment « think different » dans d’autres domaines. (Comme le fait que la plateforme est super fermée ou que les conditions humaines dans les usines ou Apple fait fabriquer ses composants sont pas géniales.)

  4. En meme temps, deja qu’Apple est critiquée pour ses prix élevés, s’ils ne faisaient pas comme la concurrence ils ne seraient pas là aujourd’hui.
    Il faut se rappeler qu’en 1997 Apple était au bord de la faillite et qu’ils ont du prendre des mesures radicales pour être profitable à nouveau.
    Ce n’est pas à Apple qui ne fait que respecter les règles du « jeu », comme la concurrence, mais aux gouvernements occidentaux de faire en sorte que ce ne soit pas possible, soit en taxant fortement ce qui n’est pas fabriqué sur le sol local soit en convainquant la Chine d’améliorer ses conditions de travail.
    Mais ceci est une autre histoire…

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